Plus de drame d’espionnage au Credit Suisse ?

Colleen Graham, avocate américaine, a été directrice générale de la banque suisse pendant près de douze ans. Elle affirme que la banque suisse l’a suivie. Elle a travaillé pour une coopération entre le Credit Suisse et Palantir, appelée Signac. Cette entreprise de technologie a commencé à aider la banque à extirper le personnel malhonnête avant d’élargir son mandat.

Toile de fond du scandale

Graham a été codirecteur général de Signac pendant plus d’un an avant que les deux sociétés ne dissolvent le véhicule. L’avocate a indiqué devant les tribunaux américains qu’elle croyait avoir été suivie en 2017 par un enquêteur travaillant pour la banque. Ses affirmations sont explosives. Elles font suite à un autre scandale d’espionnage du Credit Suisse. Il s’est déroulé dans les rues étroites entourant son siège sur la place Paradeplatz à Zurich. Le chef de l’exploitation Pierre Olivier Bouée a dû quitter la banque pour superviser l’espionnage, dont la banque s’est excusée. Le PDG Thiam, encore plus isolé, est confronté à une bataille difficile pour rétablir la confiance après l’effroyable affaire.

Combinaison de sondes

Suite à ces révélations, Graham a écrit à Thiam, au président Urs Rohner, au directeur John Tiner et au cabinet d’avocats Homburger à Zurich. M. Tiner est l’ancien chef de l’organisme de réglementation du Royaume-Uni. Il a participé à la supervision de l’enquête externe menée par M. Homburger sur le scandale Khan. Elle a également rencontré l’organisme de réglementation suisse Finma le mois dernier. Graham a fondé l’année dernière une société de conseil en conformité, selon son profil LinkedIn. Elle souhaitait que le Credit Suisse enquête sur ses allégations de 2017. Elle ajoute ses informations à l’enquête Khan. Le Credit Suisse a déclaré qu’à l’issue d’une enquête interne, il avait conclu que les affirmations de Graham étaient sans fondement.

Menaces, Obscurité

Graham avait déjà donné le coup de sifflet aux autorités américaines en 2017. C’était l’année où elle a quitté le Credit Suisse. Elle affirme qu’en 2016, le Credit Suisse et Palantir ont fait pression sur elle. Ils l’ont obligé à déformer les faits, auprès de son auditeur sur le calendrier des recettes de comptabilisation. Un tribunal du travail américain n’entendra pas son cas avant l’année prochaine. Elle a refusé, puis se sent lésée sur son bonus, et a été subtilement menacée de licenciement. Graham a pris un avocat dans le conflit de travail. Elle a dit qu’elle avait repéré une femme qui la suivait pendant plusieurs jours. Elle croit que le Credit Suisse ainsi que Palantir sont intervenus pour l’empêcher d’obtenir un emploi. Il s’agit d’un poste qu’elle avait passé un entretien dans une autre société financière. Le Credit Suisse et Palantir nient ses accusations. Graham est également en arbitrage privé avec les deux sociétés. Elle veut récupérer les actions qu’elle détenait dans Signac avant sa dissolution.